Triste soir...Comme un soir de défaite où tu te rend compte que tu es loin du bonheur des 2 saisons précédentes où Chaumont dominait Paris dans sa salle Jean Masson. Aujourd'hui tu sais que tu n'iras pas si haut... la faute à un début de saison chaotique dans un premier temps et à une formation différente de celle des années précédentes (exceptionnelles il faut le reconnaitre). Néanmoins, le championnat n'est pas terminé alors si personne n'y crois, autant arrêter tout de suite.
Paris, trop fort ?On ne va pas se mentir, l'inquiétude était déjà là avant cette rencontre et tout le monde pensait se coucher de bonne heure ce soir. L'espoir de ne pas se faire engueuler par sa femme à cause d'une rentrée trop tardive un soir de semaine était encore plus grand à la fin du 2e set où le ballon est tombé à plusieurs reprises au sol sans aucune réaction chaumontaise... Pas de solution à l'attaque,
Nathan Wounembaina fatigué d'être au four et au moulin depuis le début de saison,
Faipule Kolokilagi à qui ne peut pas constamment demandé des miracles, pas de
Milos Terzic... bref, il fallait avoir le moral.
Même si on a pu admirer la classe d'un grand pointu comme
Nikola Gjorgiev et qu'on se rend compte qu'avec lui,
Guillermo Hernan ne manquera jamais de solutions offensives. Je n'ai pas trouvé cette équipe parisienne si flamboyante, il faut dire qu'on jouait sur un rythme assez étrange où en face, les principaux attaquants étaient les centraux (seule satisfaction du CVB ce soir :
Horacio D'Almeida et
Julian TORRES).
Pourtant le club de la capitale semble avoir une puissance de bras très intéressante avec la machine
Arko Kreek et
Dmitrii Bahov qui envoyait de sacrés mines au service. Paris a perdu sa grande star Marko Ivovic mais récupère
Marko Bojic, c'est un peu moins fort mais ça reste une belle solution (du moins pour ce soir c'était largement assez).
Comment pouvait-on espérer mieux ?
Il y a des secteurs de jeu où le CVB a semblé dominé, le contre par exemple car très bien servi et avec la tentation d'envoyé fort face à une équipe parfois en grande difficulté, les parisiens ont souvent butté sur les gabaris qui composent le haut contre cévébiste. Mais la bataille du block n'a pas vraiment eu lieu car on ne peut pas vraiment dire que Chaumont est attaqué fort ce soir... (encore fallait il en avoir les possibilités)
La réception ?
Notre équipe a mieux réceptionné pendant une grande partie de la rencontre, pourtant en face ça envoyé lourd. L'arrière garde du Paris Volley a souvent sombré face aux services flottants adverses, laissant toujours un mince espoir aux chaumontais d'y croire. Le libéro
Markus Steuerwald pourtant étincelant l'année dernière semble être passé à coté de son match.
L'espoir ?Chaumont a eu le mérite d'arraché ce 3e set. Alors qu'on n'y croyait plus (même la plupart des joueurs), l'équipe démarre très bien le set et semble décidé à tenir jusqu'au bout grâce notamment à l'envie et à la présence de Torres et D'Almeida, les grands attaquants du soir. Des fautes à répétition et un passage à vide semble enlever tout espoir, c'est alors que
Faipule Kolokilagi passe au service. Pourtant peu en vu avec un match moyen, la faute à des ballons d'attaques bien trop près du fil pour un "petit" pointu comme lui, il décide de lâcher le bras (chose qu'il a désormais moins peur de faire grâce à l'accumulation du temps de jeu) et on sait que le gamin peut lâcher lourd... Il fait sauter 4 fois Steuerwald un peu perdu ce soir et permet au CVB de prendre un set inespéré... le public est debout et ce n'est rien que pour lui
Le Paris Volley est vexé et ils le font savoir en prenant les devants d'entrée mais le public continue d'espérer grâce à son jeune pointu favoris qui pourrait pourquoi pas réaliser des merveilles après sa série. C'est alors que la poisse qui s'abat sur le club depuis le début refait son apparition et blesse Faipule...
Nathan Wounembaïana est cuit, les solutions d'attaques sont désormais INEXISTANTES !
Gojko Cuk en pointe... La fin de match est un long chemin de croix pour des joueurs à qui il ne faut déjà pas grand chose en ce moment pour douter.
L'espoir des prochains jours s'appelle
Hermans Egleskalns. Une solution offensive qui manque tant au CVB 52...
Le problème.Avec moins de 50 % de réussite à l'attaque, tu ne peux pas espérer grand chose, sauf si ton adversaire en fait autant, ce qui n'arrivera jamais vu la faible puissance au filet proposé par Chaumont ce soir. Pas la peine de faire un débat ce n'est pas à
Bertrand Morelle d'avoir ce rôle là... où alors il faut servir le monsieur propre de la base arrière très juste et au bon moment, ce qui n'arrive que très rarement.
Après avoir longtemps critiqué les centraux de ne pas taper dans le ballon, le supporter lambda a finit par comprendre pourquoi nos roulettes par dessus le bloc ne fonctionnaient pas alors que le volleyeur lui le sait déjà depuis un petit moment...
"Quentin, Quentin, Quentin !!!!" Ce n'est pas par hasard qu'un public scande un nom comme ça d'un joueur qui n'est pourtant encore jamais rentré sur le terrain, même pas ce soir.
Le jeune
Mihajlo Mitic devra se montrer fort car non seulement c'est ce qu'on attend de lui mais en plus les supporters ont compris d'où venait le problème... Si les attaquants sont si inefficaces c'est parce qu'ils n'ont pas suffisamment de bons ballons. La grande taille de Mihajlo permet d'avoir un avantage sur ses premières mains où il peut très souvent s'amuser et à trouver ses hauts centraux car il n'a pas à forcer la fixation. Pour le reste c'est injouable, injouable pour des attaquants qui sont sensés recevoir d'autres ballons aux ailes d'un joueur qui est notamment passé par la Série A italienne.
Notre jeune passeur serbe a l'avantage et l'inconvénient de jouer simple... l'avantage c'est qu'il ne prend pas de risques inutiles mais l'inconvénient c'est que tout le monde sait où il va la mettre... même n'importe qui assis en tribune. Le fait qu'il rejoue systématiquement un attaquant après qu'il est échoué, ça c'est désormais connu et prévisible comme le "Il est en colère" de la petite tribune... au bout d'un moment ça finit par fonctionner mais avant l'équipe adverse a eu le temps de mettre des points...
Ca va être dur et pourtant pas le temps de se plaindre sur le rendement de son passeur (car c'est lui quoi qu'il arrive) ou de l'accumulation des matchs car le prochain arrive déjà mercredi et si le CVB veut éviter une grosse déconvenue en coupe d'Europe en se faisant sortir dès le premier tour par une équipe portugaise estimée de niveau Ligue B, il faudra au moins y croire... Si on n'a pas envie de jouer ce match et bien on ne le joue pas !