...je n'ai pas ressenti cela Stak mais plusieurs personnes m'expliquaient qu'elles étaient mal à l'aise avec l'ambiance également.
Concernant le geste de Demar, je trouve cela lamentable. C'est aussi un habitué des contestations et quelque soit son opinion sur les décisions des arbitres, il n'a pas à réagir comme cela.
En attendant, voici l'article de l'affranchi de vendredi d'avant le match.
Volley : comptons sur le collectif
sans excès d'optimisme ou d'exigeance
En plus d'une météo clémente, une douceur caressante parcoure les travées de la salle Jean Masson. La certitude d'un effectif capable de tenir la mer même lorsque le bateau tangue. La façon dont le CVB convertit la première balle de match face à Beauvais après avoir été mené tout au long du troisième set confirme l'impression de sérénité entrevue contre Paris.
Un spectateur à la fin du match : «...même en retard dans le troisième, j'étais pas inquiet, je voyais bien qu'ils allaient revenir... !».
Un optimisme teinté de certitudes flotte dans l'air. Les supporters ont raison d'y croire.
A 23/23, une attaque du Hongrois Gergye était jugée out alors que tout le camp de Beauvais réclamait l'attaque touchée par le bloc chaumontais. En jetant un regard sur le banc de touche, les arbitres auraient pu apercevoir l'entraîneur chaumontais faire un signe discret indiquant que la balle était effectivement effleurée par les joueurs du CVB.
Rien de tout cela.
Balle de match finalement que transforme l'artilleur Boyer en point gagnant. Match plié. Trois zéro pour les locaux. Les déclarations d'après match n'évoquaient pas davantage, ni dans un camp, ni dans l'autre cette légère bévue. Si nos yeux nous ont peut être trompé, le signe de l'entraîneur du CVB Prandi indiquant balle touchée témoigne d'une certaine franchise dans ces circonstances. La comparaison est un peu forte, mais le technicien italien ressemblait à un conducteur qui aurait franchi une ligne blanche 20 km plus tôt et s'arrêterait à la première gendarmerie pour se dénoncer.
Que faire désormais de tout ces idées reçues sur les gens de la péninsule ?
Foin des insatisfaits
Au chapitre des insatisfaits, vous trouvez encore quelques irréductibles. Comme dans le village gaulois, ils râlent tout le temps. Marchands de pessimisme, rebelles au compliment, ils portent la vie heureuse des autres comme un fardeau. Prenez celui-ci. Il a trouvé le jeune Boyer à l'occasion de la rencontre face à Beauvais, «insuffisant au service». Certes, loin de nous l'idée de faire du jeune français une idole alors qu'il débute une carrière, prometteuse, mais tellement fragile lorsqu'on connaît les aléas du haut niveau. Il n'a pas 20 ans, il a tenu la route au cours de quatre titularisations alors qu'il n'avait jusque là pas disputé un match entier en ligue A. Mais d'aucuns le jugent insuffisant au service...
Pourquoi pas après tout. Si votre gamin revient avec un 19 sur 20 de l'école, disputez-le. Il lui manque un point. N'oubliez pas de lui retourner une gifle, le message finira pas passer.
Comme dirait un autre : «l'homme ordinaire est exigeant avec les autres. L'homme extraordinaire est exigeant avec lui même».
Fini de rire, c'est match vendredi
Mais gare à l'excès de confiance
Avec la venue de Nantes et compte tenu des derniers résultats, la tentation est forte d'inscrire très rapidement la formation de Martin Demar comme la victime évidente de la puissance de feu chaumontaise.
Solides et sur une pente ascendante à l'occasion des trois années qui ont suivi la montée en ligue A, les Nantais n'ont sauvé leur peau l'an dernier qu'à l'occasion de la dernière journée de championnat. Plus embarrassant, le soutien institutionnel local s'effrite tandis que les dirigeants tricotent des solutions pour constituer un effectif performant.
Malmenée par le CVB au tournoi «Aesculap», la formation nantaise possède pourtant quelques atouts. Elle peut notamment compter sur le solide pointu Hadrava et un bloc constitué du building Sol / Holubec. La dernière victoire en championnat face à Toulouse met en évidence un potentiel offensif réel tant les automatismes entre le passeur Skladany et les partenaires précédemment cités semblent bien rodés. Plus intéressant encore, dans l'anonymat d'un 1/16 de finale de coupe de France, les Nantais pliaient mercredi dernier les poitevins trois sets à un. Une victoire obtenue à l'extérieur de surcroît. Pas de quoi en faire un épouvantail mais on sait trop comment l'enchaînement des victoires galvanise les volontés.
Le public de la salle Jean Masson devrait pourtant garder les yeux de Chimène pour le jeune Boyer dont les récentes sorties font rêver. Cela dit, toute performance n'est valable que si elle s'inscrit dans la durée. Même si cela reste une banalité, le coach Silvano Prandi n'oubliera pas de rappeler à tous que la qualité individuelle n'a de sens que dans l'expression d'un collectif.
Fernand Marchand