Coupe de France le 20 , 21 et 22 Novembre 2009

Mr l'arbitre a écrit:

lIl m'a confié qu'il espérait que ce soutien continuerai malgrè cette défaite...

Ps d'inquiètude là-dessus...on est là et bien là!!!

Poule F à Saint-Nazaire
Toulouse pensait avoir fait le plus dur en sortant Saint-Quentin. Dimanche, les Toulousains ont du hausser leur niveau de jeu pour battre Chaumont, leader invaincu de la Ligue A.
Samedi
Toulouse 3/1 Saint-Quentin (18-25, 25-23, 25-19, 28-26)
Chaumont 3/1 Saint-Nazaire (22-25, 25-19, 25-19, 25-20)
Dimanche
Toulouse 3/1 Chaumont (25-22, 22-25, 25-22, 25-23)
(SITE DE LA LNV)

MDR. Eh bin! depuis le temps qu'on en rêvait d'être en Ligue A, c'est fait et en plus en tant que leader invaincu. Bien vu Miss SEV et bravo au site de la LNV pour cette coquille.

NANCY EN COUPE DE FRANCE

Place des grands hommes

Coup de chance, si les chaumontais jouaient bien loin de leurs bases, à Saint Nazaire ce week end, le supporter sevré de volley avait la possibilité de se téléporter 100 kilomètres plus loin pour suivre les lorrains rencontrer, Tours, le leader de la ligue A. Rien de moins.

La mise en bouche n’était pas trop mal non plus. A 17 h 30, l’Arago de SETE se déplaçait aussi dans l’Est de la France comme ça ne lui arrive pas souvent en championnat, pour affronter les brivistes, autre pensionnaire de la Pro B.

Après une entame plutôt réussie, les coéquipiers de Guy Valentin allaient rapidement sombrer dans un premier set accroché. Façon de dire poliment qu’ensuite, ils n’ont pas vu le jour. Passons sur les performances individuelles plutôt ternes de l’ensemble des corréziens qui ont reproduit à peu de choses près, le match qu’ils avaient réalisé à la salle Jean MASSON.

L’ancien central chaumontais, Sébastien PELLISSIER, venu également en spectateur depuis EPINAL , amorce une explication : « …si les meilleurs équipes de ligue B s’approchent du niveau de la pro A, il y a un gouffre entre le fond de tableau de la Pro B et les meilleurs de l’élite …». Une fois cette réflexion intégrée, on ne peut que mieux comprendre les résultats de l’ensemble de ces 1/16 de finale.

Ne tirez pas sur l’ambulance m’aurait sûrement reproché l’entraîneur briviste. Effectivement, en face, c’est jeune et brillant. Très jeune même.

Vous vous souvenez peut être du match perdu 3 sets à 1 contre le CNVB l’année dernière. En cette fin de saison, nous étions en apnée recherchant la bouffée d’oxygène qui aurait pu nous sortir du cauchemar de la relégation. Vous connaissez la suite mais à la fin du match, le public chaumontais avait longuement acclamé cette bande de gamins qui nous avait donné la leçon. Parmi eux, il y avait Benjamin TONIUTTI et Frédéric BARAIS. Les deux étaient dans le six de départ samedi soir et n'ont pas 20 ans.
La valeur n’attend pas, dit-on, le nombre des années.
Notons au passage la présence d’Edouard ROWLANDSON, qui a partagé la place de libéro de l’équipe de France avec Jean François EXIGA pendant la dernière série mondiale. Présents sur le parquet pour l’Arago de Séte, Baptiste GEILER était aussi de cette dernière campagne tout comme Emmanuel RAGONDET.

Ca fait quand même une grande montagne à franchir d’autant que MUSTEDANOVIC, côté briviste, avait sorti la panoplie de la roue crevée à partir du deuxième set. Il a été remplacé par Max ANGELY. « Ca te fait quel âge au fait ?» lui demande une connaissance à la fin de la rencontre. « 41 ans » lui répond t-il.

Le deuxième acte commençait assez rapidement. Le timing des deux matchs donnait 2 heures entre les deux confrontations. L’organisation nancéenne prévoyait-elle une victoire rapide d’une des deux équipes. A la place des corréziens, je me serais presque vexé.

Pas le public nancéen, venu en curieux voir les protégés du mythique entraîneur Eric N’GAPETH affronter les siens. Effrayé à l’idée de voir cette légende traverser la salle dans l’indifférence générale, le speaker s’emploie à présenter le palmarès de l’ancien international. Les supporters nancéens écoutent l’oreille distraite un inventaire long comme un jour sans pain. Les joueurs lorrains alignés pour l’occasion, regardant le bout de leurs chaussures, constatant avec amertume et désarroi, avant même que le match ne commence, le fossé qui les sépare du très haut niveau.

Ce n’est pas la seule des différences entre les deux ligues. Arrêtons-nous un instant sur l’ambiance au gymnase Marie MARVINGT ...pour dire qu’il n’y en a pas. Six supporters sétois armés de tambours et d’un porte voix font plus de bruit que 150 spectateurs venus respirer passivement le parfum du sport professionnel. Remarquez, si vous n’êtes pas trop amateur de volley, vous avez la possibilité de suivre les commentaires du même speaker qui vous donne quasiment en direct les résultats de championnat de France de football. Navrante distraction et qui ne saurait égarer le jugement du supporter de volley averti.

Le spectacle est en effet à peu près partout. Commençons par la touche où le coach du TVB n’a presque pas bougé de sa chaise laissant le soin à son entraîneur adjoint de donner les consignes. Une seule fois il s’adresse à un joueur. Son propre fils, le jeune prodige Earvin N’GAPETH à qui il demande de rentrer…pour finalement se raviser.

Ensuite, sur le terrain, le jeune passeur retraité de l’équipe de France , Loic Le Marrec , approvisionne en munition les attaquants. Sans faire injure au reste du six de départ, le pointu tchèque David KONECNY semble vraiment au dessus de la mêlée. Juste un exemple. Le joueur est au service et les nancéens sont déjà battus dans leurs tête. Le score est de 20 à 10 dans le quatrième, et ce qui sera, le dernier set. Il envoie 4 coups de grosse Bertha qui sont autant d’Aces. 24/20. DUMORTIER, l’entraîneur lorrain fait entrer un jeune joueur de 16 ans de l’équipe régionale. Le gamin a le sourire du collégien qui se rend à son premier rendez-vous. KONECNY sert très fort sur lui. La réception est miraculeusement bonne mais TOURS fera le point sur la contre attaque. KONECNY aurait pu mettre en valeur son adversaire en servant moyennement ce dernier point dans un match que son équipe allait remporter. Il a au contraire choisi de délivrer une chique monumentale sur le joueur présumé le plus faible.

C’est peut être cela un joueur de très haut niveau.