Point Presse.

Harnes retombe en Nationale 1 un an après

Le bail du Harnes Volley-Ball en Pro B a donc été éphémère. Au terme d'une saison hachée et sanctionnée par une dernière défaite à Nice (3/1), Harnes prend, forcé et contraint, l'ascenseur pour retrouver l'étage inférieur, à savoir la Nationale 1.

La journée aurait pu être belle, marquer un extraordinaire revirement, mais l'effet n'eut pas la portée espérée. Harnes battu chez le deuxième, Aix-en-Provence rentré dans les points face à Chaumont (3/2), le verdict est cruel mais inéluctable. « Ce dernier match vient sanctionner une saison que nous n'avons pas su gérer sur certaines périodes charnières. » commente Jacques Cuvillier, le président artésien déjà imbriqué dans les réflexions menant à la prochaine saison. « Notre manque de régularité à Nice comme sur quelques rencontres phares comme celles disputées contre Dunkerque et Canteleu pèse au final beaucoup trop dans la balance. »

Même si Harnes tomba ce samedi contre une équipe niçoise qui avait un certain besoin de points pour monter (un seul en l'occurrence) et qui donc se montra très impliquée, la légitime contrariété se révélait malgré tout atténuée par la prestation d'Aix. « On restait toutefois tributaire de leur résultat. Quoi qu'il en soit, on termine à trois points d'Aix, à une seule victoire. Ca ne peut laisser que des regrets ! »

Une issue sur tapis vert ?

Quel sera l'avenir du HVB ? Le cursus pourrait sembler limpide, mais des incertitudes pointent leur nez un peu à l'instar de rayons embrasant le ciel et pouvant annoncer une éclaircie. « Sportivement nous sommes relégués mais administrativement on aimerait croire que les choses puissent se passer différemment. » Et là, le clan harnésien s'accroche à quelques éléments exposés sur d'autres terrains.

Aix-en-Provence est en effet en proie à de graves difficultés financières (une majorité des joueurs n'a pas perçu de salaire constant depuis fin décembre) et la DNCG pourrait bien interférer sur le dossier. Marseille quant à lui grand perdant de la cession (4e) a peur de voir son budget exploser en plein vol devant les autres ossatures sportives de l'enceinte phocéenne qui gravitent dans son sillage et pourrait de fait mettre la clé sous la porte. Dans l'attente d'y voir plus clair dans ces dossiers brûlants, Harnes devra trouver quoi qu'il en soit le bon discours pour garder ses hommes forts et ainsi ne pas sortir de manière trop rigide du cadre. •
SÉBASTIEN RENAUT (CLP)
> NICE - HARNES (Pro B, 26e journée) : 3/1 (25-17 en 23'; 20-25 en 25'; 25-14 en 20'; 25-20 en 24').
source/la voix des sports

DÉJÀ EN 2001...

Un champion d'Europe vainqueur, mais poussé dans ses ultimes retranchements

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Mariusz Szyszko à la passe,
Alexandre Sloboda à l'attaque... Chez lui,
le TLM l'avait emporté en quatre manches.
PH. LA VOIX

Trente-quatre jours après le décès de Pierre Dumortier, le TLM décroche sa première finale de championnat de France, un symbole.

Certains ont à peine séché leurs larmes qu'ils entrent dans le vif du sujet face aux Parisiens de Glenn Hoag, champions d'Europe en titre, et candidats à leur propre succession au niveau national.
Dans un chaudron en transes, les hommes de Harry Brokking arrachent deux manches au nez et à la barbe des... Duerden, Henno et Novak (26-24, 26-24), tandis que Sloboda effectue un véritable festival au centre et que Piazzeta n'en finit plus de sauter comme un cabri !
L'espoir est là : Paris n'a pris qu'un set et annonce un « retour » prometteur aux Tourquennois... Une semaine plus tard, ils sont sept cents personnes, le samedi, devant l'écran géant de « Léo », une centaine de plus le dimanche à « Charpy », épaulé par quelques centaines de supporteurs, le TLM démarre fort, mais laisse ensuite le soin aux champions sortants de diriger la manoeuvre (3-1).
Égalité, la balle au centre : il faut s'en remettre, dimanche, à un match d'appui pathétique pour connaître le vainqueur. Tourcoing mène deux sets à un, puis craque dans la quatrième manche et le tie-break. Capet, prostré de longues minutes sur le banc, est inconsolable. Alex Sloboda pense déjà au lendemain : il épousera Danièle, avec Jimmy Piazzeta pour témoin... • D. P.
> Samedi 28 avril 2001 (aller), TOURCOING - PARIS : 3-1 (26-24 en 25', 26-24 en 27', 22-25 en 25', 25-21 en 25'). Arbitres : MM. Troesch et Parville. 3 018 spectateurs.
> Samedi 5 mai 2001 (retour), PARIS - TOURCOING : 3-1 (21-25 en 22', 25-11 en 18', 25-22 en 23', 25-20 en 27'). Arbitres : MM.
Vereecke et Rachard. 1 500 spectateurs environ.
> Dimanche 6 mai 2001 (appui), PARIS - TOURCOING : 3-2 (26-24, 20-25, 28-30, 25-19, 15-9). Arbitres : MM. Rachard et Vereecke. 1 500 spectateurs.
source/la voix des sports

VOLLEY-BALL - LE TLM EN FINALE !

Jimmy Piazzeta : « Grâce au travail accompli, le groupe mérite amplement sa finale ! »

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Jimmy Piazzeta est confiant.
C'est le travail qui permettra sans
doute au TLM d'obtenir le titre.

Après avoir tenu les rênes de la réception durant plus de dix ans sur le terrain, Jimmy Piazzeta est maintenant le roi de la statistique. À la table de marque, c'est lui qui contribue à l'analyse du jeu tourquennois. Un rouage essentiel dans le staff mis en place par Marcelo.

Jimmy sait tout du TLM, ou presque. Depuis 1992, on peut dire qu'il a... épousé la cause du club métropolitain. « On entre à Tourcoing comme on entre dans un moule. Il ne faut pas être un mercenaire pour réussir ici. » Famille, osmose, unité : des termes qui reviennent souvent dans les propos de celui qui aurait également pu faire valoir son talent ailleurs. Mais la fidélité lui a presque imposé de mourir ici, à Tourcoing... Il y a aussi l'amitié, viscérale, vouée à Marcelo dont il loue sans cesse le travail, l'oeuvre.

L'esprit familial

Mais dans son discours, il associe volontiers Paulinho et Jérôme Froment. « Grâce au travail accompli, le groupe mérite sa finale. C'est une équipe complémentaire qui s'entend bien, dotée de beaucoup de hargne. Il n'y a pas de super joueurs, mais de très bons joueurs. Quant à Marcelo, il n'a pas beaucoup changé sa façon d'être. Pour bien le connaître, je pense qu'il prend un peu plus sur lui. Sa franchise avait parfois tendance à mettre certains joueurs mal à l'aise. Ici, en France, on ne fait pas comme ça... Mais cette année, il est plus tempéré. C'est ce qui a fait la différence. En plus, il est parfaitement secondé par Paulinho et Jérôme. »

Le staff technique est au top, le groupe a mûri. Pour Piazzeta, c'est en fait tout le club qui a su évoluer dans le bon sens. Et les présidents que furent Pierre Dumortier ou Jacques Haezebrouck, qu'est Carlos Do Novo ou que sera Thierry Fortané, ont assurément apporté leur écot à l'édifice.
« Il a fallu que ces gens-là prônent aussi des évolutions pour rester au plus haut niveau français. Il y avait l'esprit familial des deux premiers, le côté plus business du troisième le quatrième sera plus pédagogue. Si les joueurs ont évolué au gré des championnats depuis 1998, le plus difficile a été de se maintenir au sommet. Et nous avons réussi, grâce aux dirigeants, aux entraîneurs et aux joueurs. »

Un héritage...

Resté très joueur, Jimmy se souvient aussi que l'adversaire parisien l'a privé d'un titre de champion de France en 2001, puis en 2002. Mais le réceptionneur-attaquant qu'il était conserve tout « le bon souvenir d'avoir été en finale face au champion d'Europe 2001 », alors dirigé par Glenn Hoag.
« Nous leur avions tenu tête lors du match aller à Tourcoing (3-1). Au retour, nous avions empoché la première manche, mais nous avions laissé tellement d'énergie sur le terrain que nous étions cramés à l'entame du deuxième set ! » Bref, demain soir, Jimmy Piazzeta entend voir une équipe souveraine, capable de chiper une victoire, en prévision d'un retour qui pourrait être délicat pour les joueurs de la Capitale. Un héritage à venger, en quelque sorte. Au nom de Jimmy, et de tous les siens
...t
DIDIER PARSY
source/la voix des sports

LA SEMAINE DE MARCELO (2/6)

« Parler de l'opportunité et de la vérité du moment »

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Demain, Marcelo espère le soutien
de trois mille spectateurs.

C'est sa dernière semaine « sportive » au TLM. Il sera notre fil rouge jusque dimanche. Marcelo parle de son quotidien, en attendant l'aller et le retour d'une finale explosive...

« Comme avant chaque rencontre, on commence à étudier et à proposer des exercices en rapport avec le jeu de l'adversaire. Nous avons ainsi travaillé avec les centraux au niveau du block nous avons fait une séance vidéo qui a montré sur quoi nous allions nous focaliser, le tout appliqué ensuite sur le terrain.
Avec les attaquants, nous avons plutôt porté nos efforts sur la défense, avec un côté très spécifique pour le libero. J'ai partagé mon travail sur trois axes : tactique et technique sur le terrain vidéo et statistiques à la maison, en collaboration avec Paulinho et Jérôme Froment ensuite, un gros travail émotionnel pour profiter pleinement de cette finale, parce qu'il faut la dédramatiser et ne pas tomber dans le piège de ce qui s'est déjà passé. Il faut parler de l'opportunité et de la vérité du moment.
Paris, c'est une grande équipe. La meilleure, en France, de ces dix dernières saisons. Mais c'est une finale qu'il faudra jouer sans complexe. Nous avons obtenu ce droit de disputer l'ultime tour du championnat, il faudra donc en profiter au maximum.
Demain soir, plus de trois mille spectateurs seront derrière nous, profitons de cette chance-là ! La pression est, pour l'heure, normale elle était plus grosse samedi soir contre Montpellier... Là, nous revenons sur l'idée d'un premier pas. Il est bien plus confortable de confirmer à la maison. Je pense d'ailleurs que Tours, en demi-finale, doit regretter de n'avoir pas pleinement assuré le coup chez lui. Mais si nous perdons demain, je ne serai pas suicidaire. Il y aura aussi un retour à Paris. » •
RECUEILLI PAR D. P.
source/la voix des sports

La revue de presse du 06 mai commence par l'article "Harnes retombe en Nationale 1 un an après".

la page volley de la nouvelle république

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Face à Paris, ce soir : comme si le TLM escaladait la Tour Eiffel à mains nues...

Il y a des rendez-vous que l'on ne manquerait sous aucun prétexte. Des affrontements qui, s'ils peuvent paraître improbables, inimaginables quelque temps plus tôt, deviennent réels comme par enchantement. Comme des montagnes inaccessibles qui, d'un coup, se font abordables, à condition de s'en donner les moyens.

PAR DIDIER PARSY

Ce soir, le Tourcoing Lille-Métropole ne gravira pas l'Himalaya simplement une Tour Eiffel qu'il a simplement décidé d'escalader à mains nues... et non pas en empruntant les innombrables marches ou l'ascenseur ! Face à la difficulté des combats, les Tourquennois ont appris à se relever les manches... et à relever les défis.
Pour l'heure en pure perte, diront les plus caustiques ou les plus pessimistes. Certes. Il n'empêche que les Télémistes auront au moins eu le mérite d'atteindre le pied de l'édifice, alors que d'autres cherchent encore la route pour y parvenir... C'est donc un remake. Un éternel recommencement pour ce qui concerne l'affiche nationale, déjà vue en 2001 et 2002. Et à défaut de ressasser l'histoire comme un mauvais refrain, on ose maintenant imaginer que le cours du feuilleton entamé en 1998 à l'occasion de la première finale de Coupe de France, trouvera, dimanche, un heureux épilogue. Tel en ont décidé les joueurs, le staff, les dirigeants. Bref, un club entier derrière un groupe qui ne rêve que de réussite !
Où résidera la clé du match ? Dans ce public fidèle si rarement récompensé ? Dans ce groupe toujours placé et rarement gagnant ? Dans un peu des deux, à l'évidence ! Avec aussi la propension parisienne à ne pas digérer l'accueil qui lui sera dévolu ce soir. On l'espère... Car les champions de France en titre, après avoir eu à négocier une demi-finale retour très compliquée face à Tours (golden set : 15-12), vont devoir remettre le bleu de chauffe de circonstance. Et si l'équipe de Mauricio Paes présente des arguments frappants ou très réceptifs (Rejlek, Novak, Rivera, Henno), le deuxième de la phase régulière va devoir se couper en quatre pour ne pas perdre une partie de ses illusions ce soir, dans le Nord.
Car un succès nordiste à l'aller paraît indispensable dans le contexte d'un retour où le golden set, invention stupide, pourrait ensuite décider du sort de toute une saison... Rendez-vous compte : un titre attribué en quinze points !
Et puis, il ne déplairait pas à Marcelo de tirer sa révérence sur un exploit de ce genre. « Un sentiment de départ m'anime, disait-il hier. Je vais profiter de chaque moment. J'attends une communion positive, avec une victoire à la fin. Mais je respecte Paris. Il n'empêche que nous nous serons grandement facilité la tâche en l'emportant. En sport, il n'y a rien d'impossible. » Et si impossible n'est pas français, il est encore moins brésilien... •
source/la voix des sports

Jiri Novak, sans détour : « Arriver en finale, pour nous, ce n'est rien. Il faut la gagner »

Il était déjà là en 2001 et 2002, sous la houlette de Glenn Hoag, avec le Canadien Paul Duerden et Hubert Henno à ses côtés. Il sera encore là ce soir, face au TLM... À 35 ans, le Tchèque Jiri Novak est toujours LA pierre angulaire du Paris Volley, le gentleman des terrains et, très certainement, le meilleur joueur du championnat français de ces dix dernières saisons. Entretien avec un seigneur....

> Flash-back sur la demi-finale retour contre Tours : comment expliquez-vous ce 3-0 encaissé à domicile, puis ce succès au golden set ?

« Il ne faut pas voir juste un match, mais les deux. Déjà, à l'aller, les deux équipes étaient au coude à coude, mais nous avons mieux géré les points importants en fin de sets. Et ça a été l'inverse au match retour ! C'est Tours qui a mieux géré. Ça peut être dangereux de gagner le match aller trop facilement, puisqu'on joue ensuite contre une équipe sans pression. Avant le golden set, Tours s'est posé des questions, en se disant qu'il y avait la place pour passer et ils se sont mis la pression. Il ne faut pas non plus chercher une victoire incroyable. Nous avons été plus chanceux qu'eux . »

> Paris jouera pour remporter un énième trophée. Personnellement, à combien en êtes-vous ?

« Ola ! Je sais que j'ai gagné sept titres de champion de France, deux coupes d'Europe je pense. Les coupes de France, je ne me rappelle pas. Ce n'est pas ça qui m'intéresse, mais c'est plutôt l'équipe. »

> Vous vous imaginiez obtenir ce palmarès quand vous êtes arrivé à Paris en 1999 ?

« Non, bien sûr que non. Je savais que j'arrivais dans une équipe de haut de tableau qui avait déjà remporté des titres. Après, c'est une autre histoire qui se crée. »

> Tous ces titres, alors que Tourcoing n'en a aucun...

« Un jour, ça va changer ! À nous d'essayer de remporter de nouveaux titres et de laisser le TLM derrière nous. Nous ne nous occupons pas du palmarès des autres équipes. »

> Ce palmarès vous donne en tout cas une culture de la gagne que Tourcoing n'a pas...

« C'est vrai que, vu les titres remportés, ça donne confiance. Arriver en finale, pour nous, ce n'est rien. Il faut la gagner. C'est depuis le début de saison que nous nous préparons pour ça. Et les matchs de Ligue des Champions nous aident en cela. »

> Quels souvenirs conservez-vous des deux finales de 2001 et 2002, face à Tourcoing ?

« Tout cela est loin, mais je me souviens d'une finale très dure, je ne sais plus laquelle des deux, où nous perdons le premier match à Tourcoing, nous l'emportons chez nous 3-1, puis 3-2 au match d'appui (c'était en 2001, NDLR). Ça avait été trois matchs très difficiles. La deuxième finale, je ne m'en rappelle pas. »

> Paris l'a emporté deux fois lors de la phase régulière, votre équipe est-elle forcément favorite pour la finale ?

« La saison régulière, ça ne sert à rien. On a vu, en play-off, Poitiers se faire sortir dès le premier match. Les play-off, c'est une nouvelle saison. Les équipes jouent différemment, notamment sur l'aspect mental, et tout le monde est plus motivé. Il n'y a pas d'autre issue que la victoire. Les deux matchs de la saison régulière doivent être mis de côté et nous nous préparons pour une nouvelle bataille. »

> Avec le golden set, remporter le match aller donne-t-il un avantage indéniable ?

« Nous avons vu que ce n'était pas le cas... Ca donne plutôt un avantage mental, rien de plus. Nous l'avons vu en demi-finale où Tours est venu chez nous sans se poser de question. Qu'on gagne ou qu'on perde, ça ne change pas grand-chose. Pour moi, ça donne juste un avantage psychologique . »

> Avec tous ces titres remportés, à quand votre statue salle Charpy ?...
« Une statue, ça n'a pas grand intérêt pour Jiri Novak, car c'est l'équipe qui gagne, pas moi. J'ai la chance de jouer dans une équipe qui joue bien, avec une bonne ambiance et qui gagne des titres. C'est le mieux pour un joueur de haut niveau. »

> Vous ne pourriez pas venir à Tourcoing alors ?

« On ne sait jamais ! Mais, si tout va bien, Jiri Novak, c'est Paris Volley. » •
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXIS BEUSCART

> DIGEST - Il est né le 19 novembre 1974 à Usti nad Labem (RTC), mesure 1,98 m. Réceptionneur-attaquant, il totalise 300 sélections en équipe nationale.
- Ses clubs : Odolena Voda (RTC, de 1995 à 1999), Paris-Volley (depuis 1999).
- Son palmarès : Ligue des Champions en 2001, Coupes des Coupes en 2000, Super-coupe d'Europe en 2000 et 2001. Sept titres de champion de France (2000, 2001, 2002, 2003, 2006, 2007, 2008), 3 coupes de France (2000, 2001, 2004), 1 titre de champion de République Tchèque (1996).
source/la voix des sports

Le TLM se crispe sur le premier obstacle...
et Paris le passe (1-3)

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Alex Sloboda aura été l'un des meilleurs
tourquennois hier soir. Mais Paris sera
toujours Paris.

Ce fut une fête. Mais une fête ébréchée par la crispation des hommes en blanc. Ce fut un vrai spectacle, mais un tantinet écorné par les nombreuses maladresses nordistes. Bref, si la fête n'a pas tourné court, l'élan tourquennois fut, hier soir, stoppé net par un champion de France en titre qui a fait moins de fautes que son adversaire.

PAR DIDIER PARSY
PHOTOS STÉPHANE MORTAGNE

On fut pourtant vite plongé dans ce cratère surchauffé, lorsque les Télémistes empoignèrent le match comme il le fallait. Et si tout n'était pas forcément parfait, tant l'enjeu était grand, on sentit très vite que c'était le TLM qui avait le plus à perdre dans ce mano a manode tous les instants.
Il fallut ainsi un premier ace de Maréchal pour augmenter la pression dans cette fournaise ambiante (12-11). Les Parisiens prirent alors une claque. Et si l'on crut que Sloboda et les siens allaient frapper les premiers (21-17), la bande à Paes conserva suffisamment de sang-froid pour revenir (23-24), sauver aussi une balle de set (25-24, 25-25), avant de conclure sur une faute de Gilson (28-26).

C'était donc mal parti pour l'équipe de Marcelo, cependant guère intimidée par le statut d'en face. Témoin, cette entrée en matière galopante (8-3) que Paris, réception chancelante, tarda à ralentir, mais que Novak finit par anéantir sur son service d'enfer (13-14). Tourcoing encaissa un 0-5, mais Gilson répondit du tac au tac (16-14) sur sa mise en jeu : suffisant, ensuite, pour permettre aux Nordistes d'égaliser dans l'hystérie que l'on devine (25-21).

La fatigue commençait à se faire sentir. Jamais étincelants, mais toujours présents dans le combat au filet et un peu en réception, Tourcoing se fit irrémédiablement distancé (11-15) par Novak et Rivera. On avait ainsi vu ce dernier totalement KO sur un ace de Gilson dans le premier set. Après s'être péniblement relevé et s'être fait soigner dans le deuxième set, le Portoricain bondissait de nouveau. C'était d'ailleurs lui qui apporta la conclusion de l'acte trois (21-25).

À peine découragés, mais sans trop y croire tout de même, Barca-Cysique et ses camarades subirent encore la force parisienne dans la quatrième manche. Et le 0-7 infligé en fin de rencontre (19-17, 19-24) ne fut que le reflet de la friabilité défensive des Tourquennois.

Le moral à peine en berne, Marcelo pensait déjà au retour. « Au block, notait-il, nous ne pouvions pas donner davantage de moral aux Parisiens. Nous avons manqué d'intelligence. Et ne parlons pas de la réussite en attaque : quelle catastrophe ! Nous avons remonté quantité de ballons, pourquoi ne pas avoir su, ensuite, les rejouer ? »

Autant de questions auxquelles les joueurs devront répondre avant le retour de dimanche. Tourcoing a perdu peut-être une bataille, mais n'a pas perdu la guerre. L'ennui, c'est que le TLM cherche encore un premier succès en terre parisienne. Alors, dimanche ? Avec le golden set en prime ? On peut toujours rêver. Et la route entre Tourcoing et Paris est longue... •
source/la voixdes sports

Le TLM rate l'aller (1-3),
mais espère au retour...

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Gilson fut moins à l'aise qu'à son habitude à l'attaque. Et le TLM a bafouillé...
Il est maintenant dans l'obligation de l'emporter!
PHOTO STÉPHANE MORTAGNE

Comme un éternel recommencement a plané hier soir, dans une salle Pierre-Dumortier, historiquement jamais aussi pleine. 3 500 spectateurs, « ça le fait » assurément dans une salle entièrement acquise aux Verts...

PAR DIDIER PARSY

Mais les hommes de Marcelo, lequel « jouait » son dernier match dans l'antre nordiste, ont raté leur rendez-vous avec des supporteurs qui ne cessèrent de porter leur équipe. Mais jamais, hormis dans le troisième set, ce ne fut réellement suffisant pour miner sur place une formation parisienne qui se dirige tout doucement vers son quatrième titre de champion de France consécutif.

« Trop de gaspillage en attaque, quelle catastrophe, lançait un Marcelo déçu par la production des siens, mais certainement pas prompt à déjà rendre les armes. Car si nous devons raisonner en termes de chance pour le retour à Paris, autant ne pas se déplacer. » L'entraîneur tourquennois pour qui ce sera le baisser de rideau définitif, dimanche à « Charpy », n'a donc pas dit son dernier mot. Et les volleyeurs « télémistes » doivent assurément une revanche à leurs supporteurs.

« Il n'a certes manqué que des détails, reconnut Alexandre Sloboda, le capitaine du TLM, nous nous sommes peut-être mis trop la pression. Mais rien n'est fait. Regardez Tours en demi-finale : après avoir été sèchement battus chez eux à l'aller, les Tourangeaux l'ont emporté sur le même score à Paris. » Mais cela n'avait pourtant pas suffi... Alors, Sloboda préfère relativiser, même s'il y croit. « Le chemin n'est pas facile. Nous avons su rebondir durant toute la saison. »

Mais le TLM n'a jamais gagné contre Paris cette saison, comme il n'a jamais gagné dans la capitale en dix-huit saisons de Pro A. Et l'on ne vous dit pas pour ce qui concerne les ultimes rendez-vous... Alors, si Novak, Bazin, Rejlek et consorts ont un avantage qui leur permet sans doute de se friser les moustaches, ils auront encore un match à disputer dimanche (17 h 30). Il suffira à Tourcoing de l'emporter pour espérer jouer le golden set. Là, pour une fois, on ne critiquera pas cette stupidité. À chacun son tour... •

> TOURCOING - PARIS : 1-3 (26-28 en 30', 25-21 en 27', 21-25 en 27', 20-25 en 26'). Arbitres : MM. Marenc et Vereecke. 3 500 spectateurs environ.
source/la voix des sports

LES RÉACTIONS

« Tourcoing nous a posé beaucoup de problèmes et c'est grâce au service que nous nous en sortons. Nous n'avons jamais paniqué. Avec un tel public, une telle ambiance, venir gagner 3-1... On adore ce genre de match ! Malheureusement, vu le règlement, rien n'est fait. Nous sommes juste passés de 50 à 51 %...» > Mauricio PAES, entraîneur du Paris Volley.

« Ça sera difficile mais toujours possible. Gagner à Paris, c'est sûr, on ne l'a jamais fait. Ce soir, nous n'avons pas fait un grand match, c'est ce qui nous permet encore d'y croire. Avec le système du golden set, c'est jouable. » > Benoît LEBRUN, manager du TLM.

« C'est clair, il faudra nous améliorer au niveau du mental. Nous avons tous attendu un résultat positif et nous avons perdu. Il faut avoir une bonne tête, une tête haute. Il n'y a pas d'autre choix. Il faudra aller là-bas avec une volonté différente. Nous n'aurons rien à perdre.
» > PAULINHO, entraîneur-adjoint du TLM.

« Nous n'arrivons pas à tenir notre niveau de jeu durant tout le match. Il y a trop de hauts et de bas. Nous sommes passés à côté de quelque chose. » >Yann LAVALLEZ, passeur du TLM.

« Le match se joue dans le premier set en grande partie. À 21-17, nous n'arrivons pas à conclure et ce n'est pas la première fois que ça nous arrive. Si on mène deux manches à zéro, ce n'est plus pareil. Dans tous les sets, nous avons raté des ballons faciles. Tu ne peux pas en rater autant, surtout contre Paris. » > Bojidar SLAVEV, attaquant du TLM.
source/la voix des sports

LES ÉCHOS

• > HORAIRE
Histoire d'en remettre une petite louche, on dira qu'un début de rencontre à 20 h 30 n'est pas prompt à faciliter la tâche de la presse écrite.

• > COUP D'ENVOI
Christophe Delmotte (RC Lens) et Rafaël Schmitz (VA FC) ont donné le coup d'envoi de la rencontre. Belle image de l'unité du sport régional, réuni pour faire la fête ! Et au hasard des personnalités sportives, on notait aussi la présence de Rudi Garcia, l'entraîneur du LOSC.

• > HABITUDE
« Bonsoir Monsieur, je suis le président du TLM... Je m'assois habituellement à la place où vous êtes actuellement assis... Cela vous gênerait-il de vous décaler de deux sièges ? » Carlos Do Novo a ainsi l'habitude de se placer toujours au même endroit, lorsqu'il suit le match de ses joueurs. Hier soir, vu l'affluence, sa place était déjà prise une heure avant la rencontre. Fort heureusement, tout s'est bien terminé. Le monsieur ne s'est pas fait prier pour bouger...

• > AFFLUENCE
De mémoire tourquennoise, et depuis plus de trente ans, la salle Pierre-Dumortier n'avait jamais été aussi comble. Il faut remonter à 1986, avec la poule de championnats du Monde pour retrouver un nombre de spectateurs approchant (pour un URSS - Cuba). Ou encore pour un certain match Yannick Noah - Mansour Bahrami, il y a cinq ou six ans. Mais là, c'était du tennis...

• > TRANSFERTS
Cette fois, c'est officiel : le Brésilien Thiago Aranha a signé au TLM pour une saison. Cette saison, il jouait en Belgique, dans le club de Maaseik qui est d'ailleurs, samedi dernier, devenu champion de Belgique en battant le Roulers de Julien Lemay, qui sera également Tourquennois, la saison prochaine. Quant au Tchèque Filip Rejlek, il lui reste un match face au TLM pour ensuite, lui aussi, porter les couleurs tourquennoises lors de la saison 2009-2010.

• > RETOUR
L'équipe de Marcelo aura besoin de l'ensemble de ses supporteurs pour l'emporter dimanche à Paris. On peut donc toujours s'inscrire au siège du TLM, moyennant la somme de 20 E, transport et entrée à « Charpy » compris.

• > PARIS
Sur le site du Paris Volley, il était récemment spécifié que le prix d'entrée était de 20 E, mais que les groupes à partir de 50 personnes seraient gratifiés d'une place à 10 E. Tout cela a maintenant disparu sur Internet. Alors, si vous voulez assister au retour, ce sera 20 E
DIDIER PARSY
source/la voix des sports

Sur l'impressionnante vague verte, Paris a tangué mais n'a pas sombré

VU DES TRIBUNES
« Fluctuat nec mergitur », la devise de la ville de Paris, n'a jamais autant été respectée qu'hier soir par l'équipe de Mauricio Paes, qui a tangué mais n'a jamais sombré malgré la déferlante verte ayant submergé la salle Pierre-Dumortier.

Jamais on n'avait vu autant de monde dans l'arène tourquennoise, où il ne restait plus un siège, un genou ou une marche d'escalier de libre. Une foule des grands soirs symbolisant la longue attente d'un club et toute la ferveur du peuple vert pour décrocher ce titre depuis si longtemps convoité.

À 21-17 dans le premier set, les 3 500 spectateurs en transe sont déjà debout pour reprendre le fameux « Lac du Connemara », hymne des fins de set, faisant une première fois trembler les fondations de Léo-Lagrange en même temps que Gilson mettait Rivera KO d'un ace venu d'ailleurs. Et là, déjà, Paris garda son sang-froid (26-28).
La déception ravalée, le TLM reprit des couleurs dans le deuxième acte et son septième homme aussi. « Aux armes !, Hissez haut !
», le répertoire y passe alors que Marcelo, la veste enfin tombée, harangue la foule. Quand Tourcoing égalise, le bruit est assourdissant, la température remonte de quelques degrés pour bientôt devenir moite.

Pas encore morts...

Mais pour les gosiers desséchés, pas le temps de se rafraîchir : la télé zappe la mi-temps. Et visiblement, les Parisiens en tirent bénéfice, en se détachant d'entrée avant de mener leur barque à bon port.
Les Anges Verts, eux, ne lâchent rien. Vidés, leurs favoris craquent en fin de quatrième set mais pas les plus fidèles supporters, gorge déployée jusqu'à la dernière seconde, même s'il faut se rendre à l'évidence : ce ne sera peut-être pas encore pour cette fois. Mais pour eux, l'espoir demeure... « C'est la première fois que l'on perd chez nous contre Paris en finale. Alors on va aller gagner là-bas. À Charpy, même si les mégaphones sont interdits, on va faire plus de bruit qu'eux. Remarquez, c'est pas difficile ! » Confiants et juste déçus pour Marcelo, qui n'a pas eu la chance d'être fêté comme il se doit pour sa « der » à la maison.
« Il est depuis cinq ans avec nous et ça nous fait de la peine de le voir partir. Mais il n'est pas encore parti et nous, pas encore morts. On espère tous finir en beauté. » Si possible en regardant un navire sombrer... •
D. TROUSSON
source/lavoix des sports

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source/nice-matin/via le site du nvb

la revue de presse du vendredi 08 mai commence page précédente par l'article "Le TLM se crispe sur le premier obstacle... et Paris le passe (1-3)"

Un retour à Paris, dernier travail pour Marcelo, le sorcier bien-aimé

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Marcelo a marqué son passage
à Tourcoing de son empreinte.

À l'heure de boucler son aventure tourquennoise par une finale du championnat de Fran- ce cet après-midi à Paris, de ses cinq années passées au TLM, il se souvient de tout ou presque. Entraîneur bouillant à la mémoire à peine sélective, Marcelo Fronckowiak a marqué son passage de son empreinte.

PAR DIDIER PARSY
PHOTO « LA VOIX »

À l'inverse d'un détenu avide de connaître le moment de sa libération, le sorcier brésilien n'a jamais coché les jours qui lui restaient à faire à Tourcoing. Par raison ou superstition, peu soucieux d'en finir rapidement, Marcelo a savouré ses ultimes journées en y mettant toute son énergie. Si Paris a freiné l'élan tourquennois, jeudi, l'entraîneur « té-lémiste » est persuadé que son équipe a toujours son destin entre les mains, quand bien même le TLM ne s'est jamais imposé dans la capitale.

Homme de conviction, il a donc façonné le club à sa manière. Mais il a aussi buté sur le mécanisme grippé d'un club qui avançait parfois à pas trop comptés.

Franc dans son discours, au point d'en devenir presque parano, il n'a jamais caché ses opinions. C'est peut-être pour cela qu'il pointera au chômage dans quelques semaines... Un comble pour qui connaît le talent de cet inlassable travailleur ! Reconnu de ses pairs, mais aussi craint. « Si je ne trouve pas un projet cohérent au niveau de ma famille, j'irai pointer aux ASSEDIC. Faute de haut niveau, je recherche un projet sérieux, même en N 1, en N 2 ou dans un club féminin. Je suis un entraîneur capable de rebondir ailleurs que dans l'élite, mais je n'ai pas l'intention de faire le yo-yo. »

Le TLM peut le bénir, puisque le grand club métropolitain est parvenu à se maintenir, dans la durée, dans ce Top 4 français d'où l'on sort aussi vite que l'on y entre. Près d'une dizaine de demi-finales, toutes compétitions con- fondues, quatre finales nationales (trois de Coupe de France et une de championnat de France), un « final four » européen : Marcelo a transporté le volley tourquennois là où il l'a toujours voulu. Il ne lui manque cependant qu'un succès dans cette vie d'entraîneur tourquennois réussie et presque accomplie.

Et quitte à se faire beaucoup d'ennemis, l'homme de São Paulo n'a pas la langue dans sa poche lorsqu'il aborde son départ. On lui fait grâce de ses propos parfois acerbes, mais souvent réalistes. Des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à dire... Le jour de tirer sa révérence, Marcelo a un bilan. « J'ai aussi impliqué les joueurs dans la vie quotidienne. » Il s'est, de son côté, investi dans un projet citoyen à l'école Bonnot, négligeant son déjeuner du lundi pour distribuer du bonheur aux écoliers tourquennois. « C'est la monnaie que l'on rend, par rapport à l'argent que nous gagnons, se justifie-t-il. Mais notre but, c'est de gagner. Ça, c'est le haut niveau ! » Un credo qui ne l'a jamais fait dévier de la ligne qu'il s'est toujours fixée. Et de finir par une formule brésilienne : « Ceux qui ne servent pas à aider les autres ne servent pas à vivre. » Diable d'homme... •

> PARIS - TLM, cet après-midi (17 h 30), salle Charpy. Arbitres : MM. Gaup et Collados. À l'aller : 3-1.
source/la voix des sports

Ô TLM... Montre-nous maintenant
que jeudi n'était qu'un accident !

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Lavallez, Gilson, Maréchal et Sloboda
veulent monter à l'assaut de Paris, pour de bon!

Ils sont le dos au mur. Maintenant dans l'impossibilité d'utiliser un joker que les Parisiens leur ont chipé jeudi, dans un chaudron à la paroi incandescente, à peine refroidie par la défaite. Les voilà contraints de réaliser l'incroyable exploit. Impossible ?

PAR DIDIER PARSY
PHOTO STÉPHANE MORTAGNE

Tous les Tourquennois vous diront qu'ils peuvent « le faire ». À la condition de réitérer leur performance face à Toulouse où ils avaient balayé les « Spacers » en trois sets, avant de porter l'estocade au golden set. Une semaine plus tard, c'est cette hargne nordiste qui déchiquetait les derniers espoirs montpelliérains. Alors... À Pierre-Charpy, Paris n'est pas imbattable. Mais pour le TLM, jamais vainqueur dans la capitale, c'est la salle... charpie, là où bien des rêves nordistes s'émiettèrent. En 2001, en 2002, pour ne reprendre que les principaux faits d'armes d'un club tourquennois qui repart une neuvième fois en campagne pour décrocher le Graal.
« Nous n'avons rien à perdre, annonçait hier Philippe Barca-Cysique, lui aussi sur le départ. pour nulle part. Cette rencontre, je la sens bien. Nous savons que nous pouvons réaliser la performance de battre Paris. » Mais ensuite, il y aura cette souffrance du golden set. Imaginez que le TLM parvienne à réussir ce qu'il n'a jamais fait auparavant, pour ensuite s'écrouler sur l'ultime marche du bonheur. Ce golden set inachevé, improbable invention fédérale, serait la pire des cruautés pour un entraîneur, pour une équipe, pour tout un club à la recherche de son premier trophée français.

Jeudi soir, après le match aller, dans un club VIP inondé d'un suffocant parfum de déception, Michel-François Delannoy, le maire de Tourcoing, avait eu une belle image. « Le peu qui peut nous manquer dimanche, c'est Pierre Dumortier, de là-haut, qui peut l'ajouter »... L'édile tourquennois serait-il à ce point visionnaire qu'il imaginait déjà les contours de l'histoire d'aujourd'hui ? On aimerait tant le croire... Et Jean-Joseph Tusa, l'adjoint aux sports, d'ajouter : « À Paris, nous serons chez nous, parce que cette année, c'est notre tour, c'est notre victoire. Mais la fête, nous la ferons aussi chez nous... » C'est donc toute une légion verte qui envahira l'antre parisien cet après-midi.

Et l'ambiance promet d'être une nouvelle fois festive. Les dirigeants parisiens ont bien tenté de priver les « Anges Verts » de leurs baguettes de tambours, par simple souci de sécurité ! Et une grosse caisse sans baguettes, c'est comme un Tourcoing Lille-Métropole sans titre... Cette fâcheuse autant qu'agaçante habitude nordiste est peut-être en passe d'être enfouie au rayon des (bons) souvenirs de ces onze dernières années. Ô TLM, fais en sorte, tout à l'heure, d'inverser le sens de la spirale. Ce serait si beau... •
> À partir de 17 h 30, on pourra regarder la rencontre en direct sur Sport +, sur écran géant, à la cafétaria du complexe sportif Léo-Lagrange.
source/la voix des sports

Mauricio Paes :
« Une bataille digne d'une finale à l'aller.
Ça ne peut pas en être autrement lors du match retour »

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Paes s'attend à un match serré.

L'entraîneur franco-brésilien du Paris Volley essaiera de ravir, pour son compte personnel, un troisième titre de champion d'affilée en tant qu'entraîneur principal, le quatrième pour le club de la capitale. Entretien.

> Dans quel état d'esprit être-vous après le match aller remporté 3-1 à Tourcoing ?

« Le sentiment que j'ai par rapport à ce match, c'est que tout le monde chez eux n'a pas joué toutes ses cartes. Nous avons affronté une belle équipe de Tourcoing qui peut faire encore mieux. Nous devons alors mieux nous préparer dans notre organisation, notre qualité de jeu et essayer de les gêner encore plus, au service et dans notre qualité offensive. »

> Tourcoing avec des hauts et des bas, Paris au niveau plus régulier, est-ce ça qui a fait la différence ?

« Les deux équipes ont eu du mal. Ce ne fut pas un match qui fut tout le temps de haut niveau, avec des passages à vide, et c'était difficile d'être stable tout le temps. Nous avons mieux géré la fin du premier set, qui a été déterminant, et nous avons su jouer avec beaucoup de tranquillité. Nous avons su garder la lucidité pour faire la différence. »

> Est-ce que le mental a joué également ? La fameuse culture de la gagne...

« Cette histoire de culture de la gagne, c'est quelque chose dont on parle beaucoup mais, franchement, la pression elle vient du fait qu'il s'agisse d'une finale. C'est vrai que, pour Tourcoing, il y a ce truc qu'il faut gagner. Ça peut jouer des tours. Le public les porte, et à Paris ça sera pareil puisque les supporteurs vont venir en masse. Et, dans un coin de leur tête, ça leur trotte cette envie de trop bien faire. Ça peut être à double tranchant. »

> Paris va jouer pour un quatrième titre d'affilée. Que représente pour vous cette domination ?

« Je ne pense pas que nous dominons le championnat. Sans être démagogique, je ne la ressens pas. Je ressens une envie d'aller jusqu'au bout d'une aventure humaine. Après, au bout d'un moment, nous avons un petit peu cette certitude au fond de nous que nous pouvons y arriver. Paris est une équipe qui se donne à fond. L'exemple d'Hubert Henno est très intéressant à ce niveau. Même s'il a un palmarès impressionnant, il s'est complètement fondu dans le groupe. C'est un état d'esprit qui fait que Paris est plus fort. »

> TLM, Paris, deux entraîneurs d'origine brésilienne... Entretenez-vous un rapport particulier avec Marcelo ?

« Franchement, aucun. Je joue contre une stratégie, pas contre quelqu'un. Marcelo est un super entraîneur, c'est super pour lui de participer à deux finales avant de partir du TLM. Le seul problème est que j'espère le priver d'un titre. Mais pas parce que c'est Marcelo. »

> Cette finale retour peut également se jouer au golden set. Que pensez-vous de cette règle ?

« Le règlement est fait pour tout le monde pareil. Après, on aime ou on n'aime pas. Je ne vois pas, personnellement, le besoin d'un golden set. Il y a des avantages et des inconvénients. Quand tu perds 3-0, tu es bien content que ça ne se joue pas au set-average. Pour le public, c'est aussi assez intéressant. C'est une évolution, ça peut être la bonne. Mais c'est tout de même dur de jouer une saison entière sur un set en quinze points . »

Quel scénario craignez-vous le plus lors de ce match ?

« Autant j'étais inquiet par rapport au match à Tours car les Tourangeaux avaient donné l'impression d'être trop crispés et que Paris jouait bien, autant, là, j'ai l'impression que les deux équipes ont livré une bataille digne d'une finale. Ça ne peut pas en être autrement lors du match retour. Ça va être un match serré. Et quand je dis que nous avons 51 % de chances de gagner, le règlement fait que rien n'est fait. »

> 3 500 personnes à l'aller, certainement beaucoup moins à Paris. Y a-t-il au moins une chose que vous enviez à Tourcoing ?

« Non car, une finale salle Charpy, c'est quatre cents personnes dehors qui ne peuvent pas rentrer. C'est notre problème. Il y a eu une belle ambiance contre Tours et quand les Parisiens ont une belle affiche, il y a un monde fou. C'est vrai, la salle Pierre-Dumortier est très belle et on adore ça. La différence est que, tout au long de l'année, les supporteurs de Tourcoing sont plus présents. À Paris, entre les autres sports et les sorties, c'est compliqué de venir voir le volley-ball. Les gens attendent les gros événements. Pour Tourcoing, en finale, il y aura du monde. » •
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXIS BEUSCART
PHOTO STÉPHANE MORTAGNE

> DIGEST - Il est né le 26 mai 1963. Nationalité française depuis 1998.
- Son palmarès d'entraîneur : quatre fois vice-champion de France de Pro Féminine avec le RC Villebon (2001, 2002, 2003, 2004) une coupe de France féminine avec Villebon (2002), une coupe d'Europe avec Villebon (Top Teams Cup 2003), trois titres de champion de France (2006 en tant qu'assistant de Veljko Basic, 2007 et 2008) avec le Paris Volley.
source/la voix des sports

Do Novo et
« le sentiment de vivre une fin de cycle »

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Après trois années de présidence,
Carlos Do Novo passera la main à Thierry Fortané,
à la fin du mois de juin.
PHOTO J.-P. MAREEL

Si son mandat de trois ans s'achève fin juin, Carlos Do Novo vivra son tout dernier match de président du TLM, cet après-midi à Paris.

Loin d'être nostalgique, et avant même de parler de départ, Carlos Do Novo revient sur la rencontre de jeudi. « Nous avons disputé notre pire match des play-off. J'ai eu l'impression que le public avait surmotivé nos joueurs ça les a peut-être bloqués, alors que je les avais vus sereins, concernés, contre Montpellier, en demi-finale. » Il confie donc avoir vécu la finale aller « de manière assez bizarre. Je n'étais pas dedans, avoue-t-il. J'ai passé mon temps à regarder autour de moi », avec l'impression de mesurer le chemin parcouru depuis trois ans, depuis qu'il est à la tête du club tourquennois.
« C'est vrai que cela m'a donné l'impression de vivre une fin de cycle. En gros, je me suis dit : "Et maintenant ?" Le TLM est, sans aucun doute, devenu le premier club de sport en salle de la Métropole. C'est finalement assez difficile à exprimer, mais je n'éprouve pas de tristesse, ni de mélancolie avant ce retrait prévu de longue date. »

« Deux challenges »

Il sera forcément à Paris, cet après-midi. « J'y crois encore ! Parce que nous n'avons plus rien à perdre. Nous jouerons sans pression.
J'ai envie de dire aux joueurs : "Bon sang, lâchez-vous ! Faites nous voir ce que vous avez dans le coeur, marquez l'histoire !" Et avec l'appui de notre public en vert, tous les espoirs sont permis. Nous n'avons jamais gagné à Paris, et alors ? Je ne crois pas aux malédictions. Quel pied-de-nez ce serait ! Nous avons deux challenges : gagner à Paris et... gagner le titre à Paris. On dit que le rêve fait avancer l'homme. » Si une victoire surgissait, il aurait le succès modeste et le sentiment du devoir accompli. « Mais ce ne sera pas ma victoire, simplement celle de ceux qui ont bossé pour faire du TLM, un grand club. Moi, vis-à-vis de Marcelo, je n'ai pas changé. Il reste un grand entraîneur. Je regrette qu'il ait écorné l'amitié que j'avais avec lui. Et puis, les présidents passent, le TLM reste. Quant à Marcelo, il n'a pas à rougir de ce qu'il a fait au club, mais il doit partir dignement. » • D. P.
source/la voix des sports

Ph. Vereecke : « L'air de rien, Paris, c'est du solide... »

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Comme le TLM, Philippe Vereecke
attend un titre...
PH. JPM

L'arbitre international qu'il est, a vécu de l'intérieur cette finale aller et... la défaite tourquennoise. Et s'il reste avant tout Nordiste, il n'a, à aucun moment, cherché à favoriser les desseins télémistes ou parisiens. Philippe Vereecke, c'est avant tout la classe.

Mais il se dit forcément «déçu, d'abord pour le dernier match de Marcelo à Tourcoing. Ce fut une rencontre très intense sur le plan émotionnel. » Il n'empêche que le second arbitre de la finale aller a apprécié « les deux supers premiers sets. Après, le niveau de jeu s'est un peu effrité. Mais l'air de rien, Paris, c'est solide... »

« Ce n'est pas fini »...

Même avec l'expérience des grands rendez-vous, Philippe Vereecke fut épaté par le travail d'Hubert Henno, le libero parisien, et le talent du « vieux» Jiri Novak.
« Ils ont fait un gros match. Mais ce n'est pas fini. Pour avoir eu l'occasion de "siffler" Tours - Paris en demi-finale (0-3, NDLR) , j'avais eu l'impression que le champion de France avait joué sérieusement, comme jeudi soir. Alors qu'au retour... »

Selon lui, il y a donc de la place pour un succès tourquennois. « Il faut seulement éviter de faire un non match. Le TLM est capable de gagner là-bas, Il suffit d'être transcendé. Et si l'on n'y croit pas, autant ne pas se déplacer. Car j'ai le sentiment que les Parisiens sont peut-être moins forts chez eux »... Une idée qui est donc à creuser. Mais Tourcoing va devoir se faire violence. « Un de ces quatre, il va bien falloir que le TLM remporte un titre. Mais ce retour, il va être chaud »... Bien vu, M. l'arbitre ! •
DIDIER PARSY
source/la voix des sports

« C'est clair : l'ennemi est de l'autre côté du filet »

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Marcelo croit encore au titre national
!PHOTO J. BEN AAZZOUZ |

LA SEMAINE DE MARCELO (5/6) |

C'est sa dernière semaine « sportive » au TLM. Il est notre fil rouge depuis mardi. Marcelo parle de son quotidien, après l'aller et en attendant le retour d'une finale explosive...

« Hier midi, j'ai effectué mon dernier entraînement à Tourcoing. Mais je ne pense pas que cette histoire vécue depuis cinq ans est à jamais terminée. Quand je suis arrivé, j'avais Tourcoing en moi. C'était physique. C'est ici que mes enfants ont vécu la plus grande partie de leur vie naissante. Pedro, mon cadet, y a appris le français. En fait, il a appris deux langues !
J'ai une forme de remerciement, mais aussi de révolte en moi. Un curieux mélange. Mais je peux vous dire sincèrement que la famille Franckowiak a été très heureuse ici. Maura, mon épouse, m'a récemment confié qu'elle ne regrettait rien de son existence tourquennoise. Et si elle devait le refaire, elle le referait encore !
Maintenant, il y a la finale retour. C'est clair, l'ennemi est de l'autre côté du filet. Et malgré le fait d'avoir été très dur dans mes propos, face aux joueurs vendredi soir, j'y crois toujours et je veux travailler jusqu'au bout, au côté de mon groupe, pour réussir.
Je ne les ai pas épargnés, j'espère que mes joueurs vont vaincre. Rendez-vous compte de cette chance que nous avons de pouvoir changer l'histoire du club !
Il y a cinq ans, jamais je n'aurais osé imaginer pouvoir inverser le cours de l'histoire télémiste, le dernier jour de mon travail... Il y a aussi le message très fort de ma femme, de mes fils : ce que l'on a construit ici, nous allons nous en souvenir toute notre vie. Si nous devions quitter le pays, j'ai aussi fait la promesse à Eduardo, mon aîné, de revenir en France une fois par an. Je ne veux pas couper ces liens. Et moi, même si je le voulais, je ne pourrai finalement pas m'en passer... » •
RECUEILLI PAR D. P.
source/la voix des sports

LE MATCH

> PARIS - TLM, cet après-midi (17 h 30, salle Pierre-Charpy), finale retour du championnat de France de Pro A.

- Arbitres : MM. Gaupp et Collados.
- À l'aller, TLM - Paris : 1-3.

>PARIS : 1. Henno (libero), 2. Bazin, 4. Rivera, 7. Van der Ven, 9. Bleuze, 10. Novak, 12. Antony, 13. Kahlemue, 14. Bonon 15. Smrcka, 17. Hargreaves (cap.), 18. Rejlek.
- Entraîneur : Mauricio Paes.

>TLM : 1. Sloboda (cap.), 3. Simon Auréjac, 4. Slavev, 6. Tolar, 7. Maréchal, 8. Ragondet (libero), 10. Suljagic, 11. Tetauvira, 12. Lavallez, 14. Barca-Cysique, 15. Winder, 16. Gilson.
- Entraîneur : Marcelo.

> En cas de succès du TLM, un golden set sera disputé en quinze points, à l'issue duquel sera attribué le titre de champion de France.

CHIFFRE

• 4 200
C'est le nombre de spectateurs présents lors de la finale aller disputée à Tourcoing, jeudi soir !
Un chiffre officiellement - et fièrement - annoncé, à l'issue du premier affrontement, par Jean-Joseph Tusa, l'adjoint aux sports de Tourcoing.
Une affluence qui, si notre mémoire ne nous fait pas défaut, serait le plus gros succès populaire de la saison... et peut-être de la décennie, en matière de volley-ball français.
source/la voix des sports

La revue de presse du dimanche 10 mai commence par l'article "Un retour à Paris, dernier travail ........"

Toujours rien de... neuf pour Tourcoing !

Comme en 2001 et 2002, les hommes de Marcelo échouent à Paris en cinq sets.Ce n'est plus une rengaine, c'est presque devenu une fâcheuse habitude. Mais hier soir, à force de n'avoir pas su concrétiser quelques petits détails, le TLM a fini par voir Paris lui passer dessus.

C'est donc un huitième titre en dix ans pour le club de la capitale
Nous nous étions promis de titrer « TLM : c'est fort, c'est fou... C'est fait ! » On rangera la « manchette » au placard, sans pour autant maudire ce groupe tourquennois qui a tant fait cette saison. Quart de finale de Coupe d'Europe, finale de la Coupe de France et finale du championnat de France : ce fut un poème à la Prévert, tant Sloboda et ses camarades collectionnèrent les perfs, en même temps que les déceptions.

Hier, Paris a donc fait la fête, après avoir terriblement souffert face à une équipe tourquennoise qui souffla d'entrée le bouillant. Adossés à leurs supporteurs, les « Télémistes » se chargèrent de planter le décor. À 5-14, première manche, on s'était pincé pour y croire. Le TLM pédalait dans le coton, et Paris dans la semoule. Pæs avait fini par sortir Rivera, tandis que Gilson et Maréchal allumaient la défense d'en face. Et l'on ne vous parle pas de Tolar qui semblait toucher les étoiles, tant il était « haut » (17-25).

Tourcoing avait-il fait trop fort ? Sûrement. Parce que la réaction parisienne ne tarda pas. Transparent dans le premier acte, Jiri Novak se fit plus présent en bout de filet, tandis que Smrcka, entré à la place de Hargreaves, faisait un excellent complément pour Van der Ven. La note fut ainsi annulée comme par enchantement (25-20). Fin du premier round... L'histoire allait-elle se répéter ? Pas tout de suite ! Car les gaziers de Marcelo remirent leur bleu de chauffe. Gilson repartait à l'attaque, Maréchal aussi, avec Tolar pour finir. Le trio nordiste avait presque suffi à remettre Tourcoing sur les rails du titre qu'il était venu chercher (18-25).

L'acte quatre paraissait donc le moment opportun pour définitivement annihiler les espoirs parisiens. Ce fut encore vrai à 19-20, sur une attaque de Rejlek « out » ; ce ne l'était plus à 23-20, après deux attaques de Kadu et un ace de Rejlek. C'était raté après un mano a mano Bazin-Sloboda dominé par le premier et une attaque de Maréchal « out » : 25-22.

Inévitable, le tie-break propulsait d'abord les Nordistes en tête (2-5), grâce notamment à un ace de Barca-Cysique et un block de Maréchal. Mais derrière, Rejlek se refaisait la cerise sur un ace (6-5). Et quand Novak et Rivera revinrent à la rescousse d'un Paris Volley qui ne fut pas transcendant hier soir, le public de « Pierre-Charpy » pouvait exulter.

Le grand huit pour Paris, rien de neuf pour le TLM. Rageant....
... PAR DIDIER PARSY
source/La Voix des Sports

Marcelo : « Mon étoile brillera ailleurs »

Il a dirigé son dernier match comme si c'était le premier. Sans rien laisser transparaître de l'émotion qui a forcément dû lui serrer le coeur quand, par une longue étreinte, il a transmis à chaque joueur la force nécessaire pour tenter de renverser la montagne parisienne.

Comme d'habitude, Marcelo Fronckowiak est resté debout devant son banc à distiller ses consignes, à exhorter son équipe, à pester aussi contre une décision arbitrale ou un mauvais choix de ses joueurs. Comme d'habitude, il a vécu son match comme s'il en était un acteur direct, comme s'il était sur le terrain.

Avec la même implication, la même passion.

Pour la quatrième fois en cinq ans, il a pourtant fini par rendre les armes en finale. La sortie est cruelle, mais Marcelo l'a affrontée la tête haute et le regard droit. Fier de son équipe et de son aventure tourquennoise. « Je ne pense pas qu'on méritait cette défaite. Jusqu'au bout, je comptais jouer le golden set. Mais c'est comme ça... On a été trop gourmands dans le quatrième set, on n'a pas su tuer le match. Mais c'est un peu l'histoire de cette équipe : à Tours, en finale de Coupe de France, cela avait été la même chose... » L'expérience, voilà ce qu'il a peut-être encore manqué le plus au TLM hier. Comme sur ce dernier ballon d'attaque, à 13-14 dans le tie-break, où Lavallez choisit de servir le « gamin » Maréchal plutôt que le « papy » Gilson.

« Quel mauvais choix ! C'est dur pour "Nico", mais ce sera une énorme expérience pour lui. J'espère qu'il s'en servira pour sa carrière. Je ne peux pas lui en vouloir, mais sa trop grosse envie de bien faire nous coûte cher dans le cinquième set. » Souriant, affable, blagueur, Marcelo sera juste moins bavard quand on lui demandera à quoi il a pensé sur la balle de match. « À la victoire, je n'ai pensé qu'à la victoire ! Quand j'étais arrivé il y a cinq ans, j'avais dit que c'était pour jouer le titre. À l'époque, on m'avait pris pour un fou. Aujourd'hui, on voit où je laisse l'équipe. Je dirai ce que j'ai sur le coeur plus tard, qu'on n'a pas été correct avec moi. Mais ne vous en faites pas, mon étoile brillera ailleurs... » •

OLIVIER ROUSIES
source/La Voix des Sports

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